L'économie britannique a connu une croissance de 0,5 % en février, se remettant de l'absence de croissance enregistrée en janvier et dépassant largement les prévisions de +0,1 %. Il s'agit de la plus forte croissance des 11 derniers mois. La production industrielle a augmenté de 1,5 %, tandis que l'indice trimestriel de l'activité du secteur des services a progressé de 0,3 %.

Cette dynamique positive a ensuite été renforcée par un rapport de NIESR, qui prévoit une poursuite de la croissance du PIB et projette un chiffre trimestriel de +0,6 %. Bien que les données mensuelles ne soient pas un indicateur précis, elles ont contribué à une forte hausse de la livre.

La semaine à venir n'est pas moins importante—le rapport sur le marché du travail est attendu mardi, suivi de l'Indice des Prix à la Consommation (IPC) de mars mercredi. Les prévisions suggèrent une stabilité (+3,5% sur un an), mais des surprises sont possibles, d'autant plus que le NIESR s'attend à ce que l'inflation n'atteigne son pic qu'en juin. D'ici là, les prix devraient augmenter en raison des effets de base.

La livre semble forte, mais il est important de noter que les attentes concernant la trajectoire des taux d'intérêt de la Réserve fédérale se sont déplacées vers un rythme de réduction plus lent. Alors qu'en mars, les traders envisageaient quatre baisses de taux pour l'année, ils n'en attendent désormais que trois. L'incertitude reste élevée, car il est difficile de prévoir l'ampleur du ralentissement économique aux États-Unis. Une éventuelle récession pourrait complètement modifier les prévisions des taux d'intérêt et des taux de change.

Le discours clé du président de la Fed, Jerome Powell, est prévu pour mercredi, et il est peu probable qu'il évite de commenter la situation économique actuelle. À la fin de la semaine dernière, la présidente de la Fed de Boston, Susan Collins, a déclaré que la Fed est "pleinement prête" à intervenir et à stabiliser les marchés des changes en utilisant les outils disponibles. À la lumière des développements récents, une baisse de la volatilité des marchés des changes ne doit pas être attendue.

La position nette longue sur la GBP a été réduite de moitié durant la semaine de référence, passant de 2,8 milliards de dollars à 1,38 milliard de dollars, et l'estimation de la valeur juste se déplace sous la moyenne à long terme.

Malgré le rallye impressionnant de ces derniers jours, la livre sterling n'a pas franchi la limite supérieure de la fourchette de 1.3200. Cette hausse a été stimulée par un élan d'optimisme suite au report de la guerre commerciale ainsi que par de solides chiffres du PIB et de la production industrielle. Bien qu'il y ait un fort élan haussier, nous ne nous attendons pas à ce qu'il se maintienne. Un sommet se formera probablement autour de 1.3200, après quoi la livre pourrait s'inverser à la baisse. Nous voyons une opportunité de vente à partir des niveaux actuels avec un stop juste au-dessus de 1.3200 et un objectif de 1.3000. Le potentiel de baisse supplémentaire devrait être soutenu par une demande accrue pour les actifs refuge et une diminution de l'euphorie du marché.